L’amicale des macchabées
Dans ce cul-de-basse-fosse immonde, ce dépotoir,
Au bout d’cette ruelle borgne aux néons dézingués
Se trouve un rade, QG d’une brochette de pochards
Commissionnés à l’Amicale des Macchabées
C’est un coupe-gorge, une impasse sombre et noire
Dont les malfrats ont fait leur pré carré
On y trafique, on y joue et même on s’y bagarre
Dans une ambiance aussi lourde que surchauffée
Si par hasard un soir vous échouez au fond d’cet assommoir
Le bon réflexe, c’est d’aussitôt décaniller
Il peut être malsain voire même rédhibitoire
De traîner là si vous tenez un brin à la santé
Ainsi une nuit un boxeur arrivé en fanfare
Qui voulait fêter sa victoire, ses trophées
Innocemment s’est mis à faire du tintamarre
Alors qu’le mieux pour lui aurait été d’se retirer
Il a tenté de séduire une fille près du comptoir
Avec Phil dit l’anguille voulu se mesurer
A provoqué Pierrot l’tordu, ce vieux lascar
Mais que pouvaient ses poings contre un barillet
Une balle lui a un peu crûment traversé le cigare
Une autre a choisi son cœur pour gentiment s’y lover
Au p’tit matin son corps gisait sur le trottoir
Près d’une couronne disant « avec tous nos regrets »
Personne n’a rien vu, comme d’hab, c’qu’il faut savoir
C’est qu’il n’y a là que des sourds des aveugles des muets
Que c’est un p’tit bar honnête et sans histoire
Dont la devise est "entraide, amour, fraternité"
Dites-vous bien qu’ici-bas la vie est transitoire
Qu’elle peut se jouer sur un coup de dé
Qu’un rien suffit pour que votre viande moulinée en passoire
Prenne aussitôt un bouquet nettement faisandé
Dans ce cul-de-basse-fosse immonde, ce dépotoir,
Se trouve un rade qui, c’est vrai, de la dalle peut vous avancer
Mais quoi qu’on fasse nous serons, vous et moi, tôt ou tard
Tous adhérents de l’Amicale des Macchabées
Dans ce cul-de-basse-fosse immonde, ce dépotoir,
Au bout d’cette ruelle borgne aux néons dézingués
Se trouve un rade, QG d’une brochette de pochards
Commissionnés à l’Amicale des Macchabées
C’est un coupe-gorge, une impasse sombre et noire
Dont les malfrats ont fait leur pré carré
On y trafique, on y joue et même on s’y bagarre
Dans une ambiance aussi lourde que surchauffée
Si par hasard un soir vous échouez au fond d’cet assommoir
Le bon réflexe, c’est d’aussitôt décaniller
Il peut être malsain voire même rédhibitoire
De traîner là si vous tenez un brin à la santé
Ainsi une nuit un boxeur arrivé en fanfare
Qui voulait fêter sa victoire, ses trophées
Innocemment s’est mis à faire du tintamarre
Alors qu’le mieux pour lui aurait été d’se retirer
Il a tenté de séduire une fille près du comptoir
Avec Phil dit l’anguille voulu se mesurer
A provoqué Pierrot l’tordu, ce vieux lascar
Mais que pouvaient ses poings contre un barillet
Une balle lui a un peu crûment traversé le cigare
Une autre a choisi son cœur pour gentiment s’y lover
Au p’tit matin son corps gisait sur le trottoir
Près d’une couronne disant « avec tous nos regrets »
Personne n’a rien vu, comme d’hab, c’qu’il faut savoir
C’est qu’il n’y a là que des sourds des aveugles des muets
Que c’est un p’tit bar honnête et sans histoire
Dont la devise est "entraide, amour, fraternité"
Dites-vous bien qu’ici-bas la vie est transitoire
Qu’elle peut se jouer sur un coup de dé
Qu’un rien suffit pour que votre viande moulinée en passoire
Prenne aussitôt un bouquet nettement faisandé
Dans ce cul-de-basse-fosse immonde, ce dépotoir,
Se trouve un rade qui, c’est vrai, de la dalle peut vous avancer
Mais quoi qu’on fasse nous serons, vous et moi, tôt ou tard
Tous adhérents de l’Amicale des Macchabées