REGLEMENT DE COMPTE AU DAHLIA NOIR
Accessoires : cinq flingues (n’importe quel jouet fera l’affaire). Lieu : le Dahlia.
Cinq calibreux et Tarik - Ne pas lésiner sur l’expressivité/gestuelle caricaturale et ringarde propre aux romans photos.
PAGE UNE
Photo 01
Plan général. Les cinq personnages sont alignés au comptoir, en commençant par A à gauche jusqu’à D et E à l’angle droit (afin que la suite des dialogues respecte le sens de la lecture -de gauche à droite- des bulles). La prise de vue est de derrière le comptoir. NB : laisser de l’espace au-dessus des personnages pour les bulles.
A : Je suis en train d’écrire un nouveau polar. Je vous avoue que l’idée est assez géniale. Je crois que ça n’a jamais été fait.
B : Dis-nous tout camarade.
C : Balance.
D : Envoie la sauce.
E : On est tout ouïe.
Photo 02
Plan général à peu près identique.
A : Voilà. Ça commence par une réunion d’auteurs de polar. Un peu comme nous ici ce soir. Ils sirotent des bières au comptoir d’un troquet.
B : Ouais, plutôt pas mal comme début.
C : Ça a du sens.
D : Y’a du concret.
E : La base est bonne.
Photo 03
Plan général à peu près identique.
A : L’un d’eux évoque le bouquin qu’il est en train d’écrire et là, attention les yeux, accrochez-vous au bastingage…
B : Ne nous fais pas attendre.
C : Tu me fais peur.
D : Ton sens du suspense me liquéfie.
E : Je crois que je vais faire sur moi.
PAGE DEUX (peut-être quatre photos au lieu de trois sur ce bas de page car bas de page suivant plus fourni en dialogues)
Photo 04
Plan rapproché sur A.
A : …chacun se rend compte que l’histoire qu’il est en train d’écrire est très exactement la même que celle qu’écrivent les autres. Je ne vous explique pas le malaise. Grosse réaction en chaîne. Qui a plagié son pote ?
Photo 05
Plan serré sur seulement B, C, D, E. Gros et lourd silence. Mines sombres et soucieuses. Peut-être façon portraits, avec photo divisée en split screen vertical.
Photo 06
Plan rapproché sur A, l’air perplexe, comme s’interrogeant, sourcils froncés.
A : Quèqu’chose qui cloche, camarades ?
Photo 07
Plan général.
B (tête et doigt accusateur un peu baissés vers A) : Trois fois rien ! Figure-toi que le polar que j’ai en route est fondé sur ce canevas !
C (tête et doigt accusateur un peu plus relevés, vers A et B) : Arrêtez votre duo ! C’est très exactement la trame de mon prochain roman !
D (tête et doigt accusateur encore plus relevés, vers A, B, et C) : C’est une caméra cachée ou quoi !? Je bosse là-dessus depuis six mois !
E (tête et doigt accusateur très relevés vers A, B, C et D) : Sacré numéro ! Moi, ce que je vois ici, c’est quatre gonzes qui ont décidé de se payer ma tronche !
PAGE TROIX (peut-être deux photos sur ce bas de page car pas mal de dialogues)
Photo 08 (recouvrant 1/3 du bas de la page)
Plan général
A (avec un geste d’apaisement, paumes à plat vers le sol) : Pas de panique, admettons que ce soit une coïncidence. De toute façon, on a chacun imaginé une fin différente. Moi, ça se termine dans un bain de sang devant le comptoir après qu’ils se soient tous disputés la paternité du scénar.
B : T’es taquin comme garçon ! C’est exactement ma chute !
C : J’ai l’étrange impression d’être en train de me faire pomper !
D : Je veux bien qu’on me gratte toutes mes idées mais pas celle du bain de sang final ! J’ai une sorte de copyright là-dessus !
E : Personne n’ignore que tous mes polars s’achèvent dans l’hémoglobine ! Tout de suite, les lecteurs reconnaîtront ma patte !
Photo 09 (recouvrant 2/3 du bas de la page)
Plan général. La photo pourrait être divisée en cinq, dans un traitement split screen vertical.
A (air très réfléchi) : Y’a quand même un problème de crédibilité. Dans l’histoire, les types sont tous armés. Or, que des auteurs -même de polars- se baladent avec des flingues sur eux, ça me paraît assez improbable.
B (sortant un flingue de son blouson) : Moi aussi, ça m’a fait tiquer puis je me suis dit : pour que ça soit possible dans la fiction, il faut que ça le soit dans la réalité.
C (sortant aussi un flingue) : Je crois bien avoir eu la même idée.
D (soufflant sur le canon du flingue qu’il vient de sortir) : Les grands esprits se rencontrent
E (Un flingue croisé sur la poitrine à la James Bond) : Ça m’inciterait presque à verser une larme.
PAGE QUATRE
Photo 10
Plan rapproché sur A.
A (avec un flingue qu’il tient à la main pointé à l’horizontal, visiblement vers ses collègues. Sourire carnassier) : Voilà qui relève du cocasse. Car figurez-vous que j’ai aussi transposé ça dans le réel, histoire d’en accepter le principe…
Photo 11
Plan large sur l’arrière du comptoir et ses bouteilles de liqueur (ou avec Tarik, qui flegmatique, fume une clope). Règlement de compte hors champ. Fumée et bulles avec onomatopées exprimant détonations et râles divers.
Photo 12
Plan général en plongée, comme si le cliché était pris debout sur le comptoir. Les cinq personnages sont tous à terre dans les positions les plus grotesques. Tabourets renversés. Flingues au sol. Sang. Tarik, très cool, passe le balai entre les cadavres. Seau et serpillière sur le côté.
Accessoires : cinq flingues (n’importe quel jouet fera l’affaire). Lieu : le Dahlia.
Cinq calibreux et Tarik - Ne pas lésiner sur l’expressivité/gestuelle caricaturale et ringarde propre aux romans photos.
PAGE UNE
Photo 01
Plan général. Les cinq personnages sont alignés au comptoir, en commençant par A à gauche jusqu’à D et E à l’angle droit (afin que la suite des dialogues respecte le sens de la lecture -de gauche à droite- des bulles). La prise de vue est de derrière le comptoir. NB : laisser de l’espace au-dessus des personnages pour les bulles.
A : Je suis en train d’écrire un nouveau polar. Je vous avoue que l’idée est assez géniale. Je crois que ça n’a jamais été fait.
B : Dis-nous tout camarade.
C : Balance.
D : Envoie la sauce.
E : On est tout ouïe.
Photo 02
Plan général à peu près identique.
A : Voilà. Ça commence par une réunion d’auteurs de polar. Un peu comme nous ici ce soir. Ils sirotent des bières au comptoir d’un troquet.
B : Ouais, plutôt pas mal comme début.
C : Ça a du sens.
D : Y’a du concret.
E : La base est bonne.
Photo 03
Plan général à peu près identique.
A : L’un d’eux évoque le bouquin qu’il est en train d’écrire et là, attention les yeux, accrochez-vous au bastingage…
B : Ne nous fais pas attendre.
C : Tu me fais peur.
D : Ton sens du suspense me liquéfie.
E : Je crois que je vais faire sur moi.
PAGE DEUX (peut-être quatre photos au lieu de trois sur ce bas de page car bas de page suivant plus fourni en dialogues)
Photo 04
Plan rapproché sur A.
A : …chacun se rend compte que l’histoire qu’il est en train d’écrire est très exactement la même que celle qu’écrivent les autres. Je ne vous explique pas le malaise. Grosse réaction en chaîne. Qui a plagié son pote ?
Photo 05
Plan serré sur seulement B, C, D, E. Gros et lourd silence. Mines sombres et soucieuses. Peut-être façon portraits, avec photo divisée en split screen vertical.
Photo 06
Plan rapproché sur A, l’air perplexe, comme s’interrogeant, sourcils froncés.
A : Quèqu’chose qui cloche, camarades ?
Photo 07
Plan général.
B (tête et doigt accusateur un peu baissés vers A) : Trois fois rien ! Figure-toi que le polar que j’ai en route est fondé sur ce canevas !
C (tête et doigt accusateur un peu plus relevés, vers A et B) : Arrêtez votre duo ! C’est très exactement la trame de mon prochain roman !
D (tête et doigt accusateur encore plus relevés, vers A, B, et C) : C’est une caméra cachée ou quoi !? Je bosse là-dessus depuis six mois !
E (tête et doigt accusateur très relevés vers A, B, C et D) : Sacré numéro ! Moi, ce que je vois ici, c’est quatre gonzes qui ont décidé de se payer ma tronche !
PAGE TROIX (peut-être deux photos sur ce bas de page car pas mal de dialogues)
Photo 08 (recouvrant 1/3 du bas de la page)
Plan général
A (avec un geste d’apaisement, paumes à plat vers le sol) : Pas de panique, admettons que ce soit une coïncidence. De toute façon, on a chacun imaginé une fin différente. Moi, ça se termine dans un bain de sang devant le comptoir après qu’ils se soient tous disputés la paternité du scénar.
B : T’es taquin comme garçon ! C’est exactement ma chute !
C : J’ai l’étrange impression d’être en train de me faire pomper !
D : Je veux bien qu’on me gratte toutes mes idées mais pas celle du bain de sang final ! J’ai une sorte de copyright là-dessus !
E : Personne n’ignore que tous mes polars s’achèvent dans l’hémoglobine ! Tout de suite, les lecteurs reconnaîtront ma patte !
Photo 09 (recouvrant 2/3 du bas de la page)
Plan général. La photo pourrait être divisée en cinq, dans un traitement split screen vertical.
A (air très réfléchi) : Y’a quand même un problème de crédibilité. Dans l’histoire, les types sont tous armés. Or, que des auteurs -même de polars- se baladent avec des flingues sur eux, ça me paraît assez improbable.
B (sortant un flingue de son blouson) : Moi aussi, ça m’a fait tiquer puis je me suis dit : pour que ça soit possible dans la fiction, il faut que ça le soit dans la réalité.
C (sortant aussi un flingue) : Je crois bien avoir eu la même idée.
D (soufflant sur le canon du flingue qu’il vient de sortir) : Les grands esprits se rencontrent
E (Un flingue croisé sur la poitrine à la James Bond) : Ça m’inciterait presque à verser une larme.
PAGE QUATRE
Photo 10
Plan rapproché sur A.
A (avec un flingue qu’il tient à la main pointé à l’horizontal, visiblement vers ses collègues. Sourire carnassier) : Voilà qui relève du cocasse. Car figurez-vous que j’ai aussi transposé ça dans le réel, histoire d’en accepter le principe…
Photo 11
Plan large sur l’arrière du comptoir et ses bouteilles de liqueur (ou avec Tarik, qui flegmatique, fume une clope). Règlement de compte hors champ. Fumée et bulles avec onomatopées exprimant détonations et râles divers.
Photo 12
Plan général en plongée, comme si le cliché était pris debout sur le comptoir. Les cinq personnages sont tous à terre dans les positions les plus grotesques. Tabourets renversés. Flingues au sol. Sang. Tarik, très cool, passe le balai entre les cadavres. Seau et serpillière sur le côté.